d'où je vois

PARCOURS
EMPLOIS FONCTIONNAIRE :
- Novembre 2016 : photographe au service audiovisuel multimédia, université de Bordeaux
- Juillet 2013 - Septembre 2016 : photographe à la direction de la communication, université de Bordeaux
- Janvier 2009 - Juin 2013 : photographe au service communication, université Bordeaux 1 sciences & technologies
- Mai 2003 - Décembre 2008 : photographe au service audiovisuel, université Bordeaux 1 sciences & technologies
- Octobre 2000 - Avril 2003 : photographe à la direction des ressources informatiques et multimédia, université Bordeaux 1 sciences & technologies
- Novembre 1999 - Septembre 2000 : congé individuel de formation – IUT Montaigne Bordeaux 3 – DU Conception de Projets et Médiation Culturelle
- Avril 1993 - Octobre 1999 : photographe laborantin au centre de ressources en microscopie électronique, université Bordeaux 1 sciences & technologies
EMPLOIS SECTEUR PRIVE :
- Janvier 1991 - Décembre 1992 : photographe / technicien audiovisuel à la coopérative d'utilisation de matériel audiovisuel des Hautes-Pyrénées (Cumav 65)
- Mai 1990 - Octobre1990 : photographe laborantin et de reportage au studio Jean Sarrade, Maubourguet, 65
PARCOURS ASSOCIATIF :
- 2014 – 2022 : membre fondateur, acteur et administrateur de l'association Façons de passer (production, diffusion, médiation culturelle et artistique)- Gironde, Hautes-Pyrénées
- 1998 – 1999 : membre fondateur de l'association La Gigogne et du journal Texto (pour un journalisme autonome de proximité, témoigner de l'universel au niveau local), Journaliste et graphiste bénévole - Bordeaux
- 1995 – 2005 : membre fondateur, acteur et administrateur de l'association La Soule (recyclage d'un jeu de balle traditionnel, expérimentation de ce catalyseur en tant que déclencheur de nouvelles pratiques culturelles et artistiques contemporaines)
DIPLÔMES :
-2000 : DU Conception de projets et médiation culturelle (COMEC) BAC+3 – IUT Montaigne Bordeaux 3.
-1989 : Baccalauréat A3 Arts Plastiques – Lycée Louis Barthou – Pau, 64.
FORMATIONS :
- 2014 : éclairer de grands espaces au flash – Act'image, Bordeaux - 12h
- 2013 : développement et traitement des fichiers RAW - Gobelins, Paris – 18h
- 2011 : gérer sa photothèque numérique – Gobelins, Paris – 18h
- 1987-1989 : Brevet d'état aux fonctions d'animateur – Perfectionnement randonnée, escalade – Foyers Ruraux 65 / CPCV 30
PUBLICATIONS :
- Sciences et Avenir - avril 2012 / à Cussac on fouille avec les yeux - Bernadette Arnaud.
- La Recherche - juillet-août 2015 / Cussac : les chercheurs au pays des merveilles - Jacques Jaubert
- Découverte - septembre-octobre 2015 / Le photon, Janus de la physique moderne - Fabrice Catoire
- U, magazine de l'Université de Bordeaux 2014-2017
- Jef Klak n°4, Ch'val de course – 2017 - thématique du jeu, 4 photographies extraites de l'exposition Le facteur soule
- Grotte de Cussac -30000 – editions Confluences – octobre 2020
- Portraits de Bordeaux, de l'antiquité à 2020 – editions Confluences – octobre 2020
- Best Of, regard sur les collections – MEB/Université de Bordeaux – avril 2020
EXPOSITIONS :
- Entrez dans la grotte de Cussac 2012>2015 - Laboratoire PACEA - Université de Bordeaux – Drac Aquitaine
- Sciences archéologiques : l’avenir du passé 2014>2017- LAscArBx - Université de Bordeaux
- CELIA, l’expérimentation des lasers – exposition permanente 2014 – CELIA - Université de Bordeaux
- Musée de l'homme, Paris – exposition permanente – photographies intégrées au dispositif multimédia sur l'art pariétal – 2015
- Paroi, Pigment, Pixel, reproduire une grotte ornée, Pôle International de la Préhistoire, 2017>2018 - Les Eyzies-de-Tayac
- Le facteur soule – exposition itinérante, work in progress – (2015, Lascazères, 65 ; 2016, Jedburgh, Ecosse ; 2017, Tarascon, 13) – association Façons de passer/CNRS
INTENTIONS
Depuis mon enfance je suis animé sans le savoir par ce qu’Albert Thierry appelle “le refus de parvenir”. Cette posture, même non verbalisée, simplement adoptée par nécessité morale, ne va pas de soi avec la notion d’auteur telle qu’elle est portée par la société bourgeoise. “Le refus de parvenir” c’est refuser que la reconnaissance individuelle (d’un talent, d’un savoir-faire) soit désolidarisée de la dimension collective et sociale d’une existence humaine. C’est sentir et formuler que l’on ne peut exister sans les autres, que le collectif ne peut non plus exister en niant les individualités, les différences, les particularités. C’est ne pouvoir vivre autrement qu’en partant du fait qu’émancipation individuelle et collective sont systémiquement liées et qu’elles ne peuvent être l’œuvre que des exploité.e.s.
C’est aussi une intense pudeur quant à la question de l’observation et de l’exhibition de la classe laborieuse.
J’ai plongé de nombreuses fois dans l’album de l’exposition The Family of Man créée par Edward Steichen au Musée d’art Moderne de New York en 1955. Album fétiche de ma mère qu’elle maintenait à flot de présent, à portée de main, depuis son adolescence. Ce grand reportage sur la famille humaine m’a toujours bien sur bouleversé mais surtout questionné quant à la place du photographe et de la diffusion de ses images.
En quoi avons-nous le droit de capturer l’image des exploités et de les diffuser ? Au nom de quel sentiment ? Dans quel but ?
Non contente d’exploiter la force de travail, la machine-travail-planétaire exploite l’image de la force de travail. Puis la misère et la mort.
Le photographe est-il pleinement l’auteur de ses images (de leur sens et de leur intention) ou bien est-ce l’indécent marché de l'image et de l'information qui in fine les subjugue ? En quoi l’instrumentalisation des images des dominé.e.s participe-t-elle d'un avenir de justice sociale et écologique ?
Très tôt également pointe en moi une nausée devant le flot d’images en tous genres produit par le système médiatique. Comment le photographe peut-il trouver sa place dans cette effusion picturale, dans cette cacophonie de symboles ? A quoi bon ajouter à cette abondance ? Dans la surenchère de sensationnel qu’est-ce qui peut bien poser le regard ?
J’ai toujours été dans l’incapacité de participer à cette stratégie du choc par l’image.
Alors mon travail personnel, intime, ayant peut-être à voir avec l’entretien d’une sensibilité artistique sera pendant de longues années de collectionner des images prises par d’autres. Des cartes achetées, des images découpées. Je continuais de photographier moi-même, en dehors de mon milieu professionnel, mais je ne révèlais quasiment rien de toutes ces prises de vue. Mon entourage ne cessant de demander à voir les photos prises à tel ou tel moment. J’éconduisais habilement les interlocuteurs et ne livrais que parcimonieusement quelques infimes images lorsque je le décidais.
A contretemps. Quand l’actualité était définitivement morte.
En moi s’active l’incessante controverse entre individu et collectif, entre l’ego et le partage, entre mon métabolisme et la biosphère. Aussi ai-je mis longtemps à m’affirmer comme autre chose qu’un simple ouvrier de l’image. Passé cinquante ans je me dis que je peux avoir à exprimer des idées écrites avec la lumière qui soient en cohérence avec ce refus de parvenir.
La découverte du terme "oeuvrier" employé par Véronique Molinié ainsi que par Bernard Lubat me permet de me définir plus précisément, de me reconnaître d'avantage que dans les termes d'auteur ou d'artiste. Oeuvrier photographe d'un luxe communal. C'est de là que je vois.
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